j'me sens plus chez moi. j'ai l'coeur déboussolé, l'corps imposteur. j'ai perdu les clefs d'la cave d'hadès contre l'entrée d'un nouvel appart' à la beyoncé. j'découvre d'nouvelles choses. la lumière, l'soleil. l'bonheur déguisé. l'luxe d'un vivant, la fortune d'un souffle. fraîcheur d'une nouvelle ère. j'pourrais être heureuse. si papa n'm'avait pas abandonnée. ni même mariée. c'salopard qui traîne chez moi, j'le connais pas. j'en veux pas. j'maudis l'alliance que j'porte à chaque instant, qui m'rappelle mon putain d'mauvais sort. la vie est chienne, mauvaise magicienne. j'suis l'produit d'expériences et la solution d'équations.
contrôlée par la soss.
contrôlée par la mif. la maf.
par nino. par ceux qu'ont l'emprise.
il peut crever raff, il m'aura pas. ja-mais. j'me laisserai pas faire. j'suis libre bande d'enfoirés. lui aussi. alors quoi ? viens, on hurle. on défie nos pères. on fait la pair, on s'allie pour détruire c'qu'ils ont construit. quoi ? tu veux pas ? moi non plus. connard. comme les autres. spirale infernale. j'sors de la douche. j'oublis qu'il est là, raff. j'm'habille d'une serviette, j'file dans ma chambre et j'choisis ma tenue d'strip pour ce soir. perchée sur mes stilettos vertigineux. j'me plais. j'aimerais rester sur scène comme ça toute la soirée. mais non. on m'déshabillera avant. j'finirai encore mise à nue. pour quelques billets d'plus. pour papa. en passant par l'salon, j'vois bien qu'raff il rigole. "qu'est-ce y t'arriv' encore ?" putain. c'est la première fois qu'jle vois d'la journée il m'irrite déjà.
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