petit matin 4.10 heure d'été

giosuè suozzo
vingt-deux ans
les fils

et puis, d'un coup, il y a eu.
parfois, ça sent le sang chaud. il y a cette odeur de fer qui embaume toute la pièce. les dorures, les miroirs et tutti quanti ont vu toutes ces choses qui se déroulent quand les âmes s'éteignent et quand les yeux s'enfuient. quand l'obscurité se pose sur cette ville infernale, certains s'élèvent et déploient leurs ailes. comme des corbeaux qui se posent au-dessus des gargouilles, ils veillent, puis agissent. on dirait des pies commandées par une soif insatiable d'étincelles.
il faut voir, comment le paternel suozzo est. il a cette façon de murmurer. cette façon de regarder l'espèce humaine. ces yeux perçants, d'un noir si rare qu'on n'oserait s'y plonger. il perce les âmes d'une telle manière qu'on le dit souvent revenir des ténèbres abyssaux. ses lèvres sont écorchées par le lourd fardeau des mensonges.
il a cette manière, aussi, de regarder giosuè. on dit que ce sont les seuls moments où on peut discerner de la lumière chez le père suozzo. mais il faut savoir la saisir, cette chance, de voir le monstre sourire avec ses pupilles.
alors pourquoi, pourquoi papa t'es comme ça. il n'y a que le silence qui répond. il remplace les mots, sûrement imprononçables. et qu'on doit taire. alors on laisse faire, les persiennes se ferment et l'odeur de rouille est étouffée par la javel. et papa, gagne.
et puis on laisse giosuè avec ces images. on dit souvent que ça passera, avec le temps. que ses souvenirs s'embrouilleront, laissant alors un flou s'imposer sur les peintures glauques. et maintenant, on a laissé la haine s'installer dans le coeur de giosuè. le croisement de ses veines, de son sang, de ses ventricules se transforme en un capharnaüm. on a laissé pourrir en lui ses organes comme on a donné à la terre des restes humains, jetés ici ou là. il n'y a presque plus rien d'humain.
mais d'un coup, il y a eu.
il y a eu un accent rigolo et des formes insolites. il y a eu ce son féminin qui s'est mis à résonner en lui sans trop comprendre pourquoi. il y a cet astre, qui, comme un nouveau soleil, s'est introduit dans ses entrailles. elle lui ressemble souvent, au soleil. et comme les rayons dorées, elle a pénétré l'âme de giosuè, elle a lu des choses que personne n'avait encore jamais lues. ni même lui.
même si parfois, baya, disparaît dans les vapeurs d'alcool.

et puis là, on va mettre les hominidés, femelles et mâles

o u i

t'es allé lire ma fiche???

j'y vais (bon là je suis dans la rue en train de marcher donc je galère un peu)

assieds-toi sur un banc!!!

cinq minutes avec toi ?

et regarder les gens tant qu'y en a

haha. J'adore ta fiche et ton personnage, il me fait presque peur !!!!!

ohhh bah d'accord
c'est quoi son caractère à gio?

giosuè est à première vue assez froid, un peu fermé. genre c'est un mystère pour tout le monde. il garde beaucoup de choses en lui, tellement de choses que parfois il devient quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'il ne veut pas être, assez violent.
et je pense qu'il a besoin de se sentir en confiance pour s'ouvrir.

j't'envoie un mp

ok chef

B'jour