L'INSTANT CULTUREL

j'inaugure parce que, en ce moment, je lis un tout petit livre de véronique grenier qui s'appelle hiroshimoi et qui est doigjfgjfdofd.

résumé a écrit:

Entre les bordées d’écume, y avait juste ton pas-là qui clapotait. Je te voulais témoin de ma face qui contente de ses guimauves grillées, de cette pâtisserie aux poires et au chocolat qui me fondait sur la langue, qui se mangeait dans un rayon de soleil sur un coin de galerie au travers de fleurs et d’arbres et de gazouillis. La nature, en ce moment précis, s’était organisée pour nous flabbergaster. Je voulais tes lèvres sur ma peau qui refoulait de soleil.

« Stu fais », voulais-je sans cesse te texter.

Il y a parfois des ruptures qui ne peuvent pas arriver, mais qui le devraient. Parce que les cœurs se crient après sans arrêt, enterrent tout le reste, s’enterrent eux-mêmes. Ils s’emportent et se débattent et débordent, avec cette certitude qu’ils s’arrêteront le jour final, le jour ultime où, à se heurter sans arrêt, à s’exister de trop près, à s’attendre, un coup de trop les éclatera.

Hiroshimoi est un récit en fragments d’ordinaire amoureux, coincé dans une boucle, qui martèle sans fin que l’espoir, c’est la résignation.

et puis voilà, des passages au hasard pour vous donner un aperçu  

Citation :

veux-tu être mon amoureux ?
je t'aime.
certes, mais veux-tu être mon amoureux ?

Citation :

tu dis: ''je n'ai jamais aimé une femme comme je t'aime. tu es parfaite, extraordinaire. tu me poutres. on se poutre. tu me meux. tu es le magma, le feu. lorsqu'on te goûte, on en veut juste plus. je suis une meilleure personne grâce à toi. j'ai besoin de toi. tu m'es précieuse. la vie ne peut avoir de sens si tu n'y es pas.''

je te dis: ''je t'aime. tellement fort et trop et ça me déborde du corps. tu es l'estie de soleil qui me chauffe la vie et dans ton absence le frette me pogne, l'aveugle me prend. nous sommes des êtres qui se nécessairent. un jour, j'ai cru à la contingence. je ne peux plus. nous est un il faut un il se doit un ça n'a pas le choix.

Citation :

un jour, je t'ai demandé si tu allais me détruire, et ce n'était pas ton intention, il paraît. l'enfer était dans ma face pavé de ton vouloir, je me consumais, mais je le voyais pas. des fois, les citations de bukowski se trompent. marcher au travers des flammes, tu peux pas bien faire ça. ce qui te tue te tue. tu sais.

ça a l'air grv cool le film, si j'avais un peu plus de temps je le regarderais bien en entier !!!!
je viens de finir requin de bertrand belin, j'ai été accaparé par l'idée de départ : le narrateur se noie dans un lac à cause d'une crampe au mollet et nous amène avec lui dans sa lente (et pourtant rapide) mort, en se remémorant quelques épisodes de sa vie. Je ne peux pas dire que c'est un livre "exceptionnel" mais rien que pour le concept, je vous le conseille et la plume de l'auteur est plutôt originale  

Citation :

Il faut de l'espoir. L'espoir est un lubrifiant qui protège de l'usure que produit le frottement de la conscience sur le temps.